Vers la mort du Design Thinking ?

Design-thinking-Process

Je vous invite à lire cet article Vers la mort du Design Thinking ? publié dans les cahiers de l’innovation.

Voici quelques extraits qui ont retenu mon attention :

– Le design thinking permet de réaliser des produits ou des services « désirables par le consommateur, même s’il n’aurait jamais exprimé clairement un tel vœu, réalisables techniquement et viables économiquement »

– Notre économie est désormais dominée par l’expérience, c’est ce qui explique le succès du « design thinking ». Si on schématise, la valeur est passée des produits aux services (services toutefois souvent associés à des produits et constituant une « solution globale » à des besoins clients).

– Un des noms les plus importants de la scène mondiale dans le domaine de l’intelligence créative, Bruce Nussbaum, a récemment jeté un pavé dans la marre en parlant du design thinking comme d’une “expérience ratée

– Il y a bien eu quelques réussites mais également de nombreux échecs. Ceux-ci s’expliquent parce que les entreprises ont « trop bien » intégré le « design thinking » et en ont fait un process linéaire et fermé capable de produire, au mieux, de l’innovation incrémentale. Les dirigeants ont parfois fait du « design thinking » un process comme on fait du Lean ou du 6 sigma, dans une logique d’amélioration de la performance et de l’organisation de l’entreprise.

– Pour le rendre compatible avec la « culture procédurale » des entreprises, le « design thinking » a été dépouillé du désordre, du conflit, des échecs, des émotions et des boucles de rétroaction qui sont constitutifs de la créativité. Les entreprises qui ont accepté le désordre inhérent au processus créatif sont rares et, dans la plupart des cas, le taux de succès de l’implémentation du « design thinking » a été très faible.

– L’avenir passe donc (toujours selon Bruce Nussbaum) par l’abandon du Design Thinking dans les entreprises en tant que process figé dont découlerait une capacité créative améliorée. Il s’agit de promouvoir selon lui l’intelligence créative, c’est à dire la capacité à aborder les problèmes d’une façon renouvelée et à concevoir des réponses originales. Il s’agit d’une approche davantage sociologique que psychologique, où la créativité émerge des activités d’un groupe plutôt que d’un individu génial ou d’étapes de mise en œuvre d’un process particulier.

Qu’en pensez-vous ? Design Thinking ou Design Sinking ?

Merci à Gilles Martin de m’avoir conduit sur cet article !

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Author: Olivier Zara

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5 thoughts on “Vers la mort du Design Thinking ?”

  1. Le design thinking est ce qu’on veut bien en faire. Il peut être formel comme chaotique – à ceux qui le mettent en place de fixer ou pas de limites. La durée, les participants, les choix retenus lors des différentes phases ont tous leurs incidences sur le résultat final. Cet article est polémique – c’est une vieille tactique éculée que de jeter un pavé dans la marre – cela me rappelle le “Death by powerpoint”… en même temps cela prouve qu’il peut prendre le contre-pied – c’est une compétence de base pour faire du Design Thinking !

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