Les réseaux sociaux et annuaires intelligents au secours du KM

Un article intéressant du 13 avril 2010 à lire sur Le Nouvel Économiste :

Fixer les connaissances individuelles dans l’intelligence collective de l’entreprise

http://www.lenouveleconomiste.fr/2010/04/13/memoire-vive/

C’est à la fois un historique sur tout ce qu’il ne faut pas faire et des pistes de réflexion pour construire l’avenir. Voici quelques extraits qui ont retenu mon attention :

– La communautarisation des connaissances

– On a d’abord cru à la possibilité d’archiver soigneusement dans les mémoires numériques les connaissances de chaque collaborateur. Avant de prendre conscience que le cap suivi n’était pas le bon. “On s’est rendu compte que la connaissance se trouve plus au rayon frais qu’au rayon des surgelés, résume plaisamment Carlos Diaz, président de Bluekiwi. L’important n’est pas forcément de ressortir des archives du passé ou de faire de l’analyse sur ce que l’on savait avant mais plutôt de mettre en connexion les gens entre eux, en fonction de leurs besoins immédiats, avec la possibilité d’utiliser de la connaissance mise à jour en temps réel.”

– “Favoriser les réseaux d’anciens est à l’ordre du jour, estime Dominique Turcq, pas forcément en se limitant aux retraités mais en élargissant à tous ceux qui ne sont plus dans l’entreprise, de manière à pouvoir encore aller chercher leur savoir une fois ceux-ci à l’extérieur.”

– Faire passer les connaissances individuelles dans l’intelligence collective de l’entreprise grâce à l’approche participative est une révolution qui peut faire peur. “On est en train de changer la façon même de travailler ensemble, commente Dominique Turcq, il y a aussi une prise de conscience que l’information et la connaissance sont partout, pas seulement auprès de ses collègues mais également à l’extérieur, dans toutes sortes de réseaux, y compris ceux des anciens de son école ou de son université.”

– Certains clients nous disent qu’ils ne sont pas prêts culturellement. Ce à quoi nous leur répondons que la culture n’est pas un préalable mais plutôt un objectif.

– L’exemple le plus couramment cité est celui de Cisco, aux Etats-Unis. “Le passage à l’entreprise collaborative s’est traduit par le départ de 25 % des cadres de l’entreprise, rappelle Jérôme Coignard, l’entreprise transversale remet en cause la hiérarchie des pouvoirs. Accepter que le nouveau talent puisse venir d’en bas n’est pas un changement facile”, ajoute-t-il, en mentionnant le cas d’un commis de cuisine qui a gagné la première place face à des cadres dans un jeu de simulation destiné à évaluer les qualités de management des participants. Dominique Turcq entre dans le détail : “Vu d’en haut, il y a une résistance spécifique, estime-t-il, c’est celle de la direction des systèmes d’information, d’abord pour des raisons de sécurité mais pas seulement. Les DSI avaient commencé à asseoir leur pouvoir grâce au stockage de données, on leur demande à présent de connecter les individus entre eux.”

– Au niveau des étages inférieurs, les freins viennent plutôt d’une réticence à participer. Les chiffres habituels concluent que 1 à 4 % des personnes s’expriment sur une plate-forme numérique collaborative, 9 % réagissent et 80 % observent prudemment. Peut-on s’en contenter ? “Oui”, répond Carlos Diaz reprenant l’exemple du modèle Wikipédia où “seule une toute petite fraction des utilisateurs participent mais cela intéresse quand même tout le monde.”

– Avec l’annuaire intelligent, on passe même au stade supérieur où chacun, finalement, est prié de s’évaluer lui-même en substituant à l’ancien listing classique dressé par la direction un outil rempli par les collaborateurs eux-mêmes, seuls juges des compétences qu’ils souhaitent mettre en avant.

Pour lire l’article complet :

http://www.lenouveleconomiste.fr/2010/04/13/memoire-vive/