Le Management Augmenté pour faire face à la complexité

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Dominique Turcq vient de publier un nouveau livre sur le concept de management augmenté comme réponse à la complexité. Je vous recommande la lecture de ce livre qui fait un inventaire exhaustif des enjeux actuels et futurs des organisations et du management. Continue reading “Le Management Augmenté pour faire face à la complexité”

Les annuaires intelligents au coeur de l’intelligence collective ?

Boostzone vient de lancer une enquête sur les annuaires intelligents à laquelle votre entreprise pourrait participer. Voici un article sur Collaboratif-Info qui explique le détail de cette enquête :

Pour Boostzone, qui dit collaboratif dit annuaire d’entreprise intelligent

Voici la problématique liée à ces annuaires :

« Qui dit collaboratif dit annuaire, explique Domminique Turcq. Or, aujourd’hui, très peu d’entreprises disposent d’un annuaire, et lorsqu’elles en ont un, celui-ci est un répertoire plus ou moins statique, au contenu limité constitué de manière top-down. L’avenir est au contraire à l’annuaire intelligent, centré sur le collaborateur. Un annuaire à la fois statique, alimenté par la DRH et le collaborateur, mais aussi dynamique, capable de bâtir l’écosystème relationnel du collaborateur jusqu’au-delà de l’entreprise. »

Comme Dominique, je suis  convaincu qu’un des moteurs de l’entreprise intelligente est… l’annuaire intelligent. Actuellement, les annuaires façon papier numérisé sont un frein majeur au collaboratif et une sorte de goulot d’étranglement.

Qu’en pensez-vous ?

Mise à jour du 18 septembre 2010

J’intègre dans le billet le commentaire de Dominique qui clarifie ce qu’est un annuaire intelligent :

“Les annuaires papier sont morts, évidemment. Les annuaires électroniques de base (transcription d’un annuaire papier en électronique) sont morts aussi, bien sûr.

Il suffit de regarder Facebook ou Linkedin, qui ne sont rien d’autre que des embryons d’annuaires intelligents, pour comprendre où on va aller avec les annuaires publics intelligents.

Dans le cas d’une entreprise et des annuaires d’entreprises — qui n’ont rien à voir avec les annuaires publics, on le verra — on va enfin bientôt voir apparaître de vrais annuaires intelligents qui vont peigner tout ce qui se passe autour d’un individu (comme sur un Facebook interne) et les communautés auxquelles il appartient (comme sur Linkedin) ainsi que celles auxquelles il appartient en dehors de l’entreprise et celles auxquelles il n’appartient pas mais où il ferait bien de regarder. L’annuaire intelligent suggérera aussi à un individu des personnes avec qui il devrait entrer en relation pour ses projets ou ses idées parce qu’elles ont des intérêts ou des passés communs avec lui, etc. Les possibilités sont infinies.

L’annuaire d’entreprise (regroupement de coordonnées) sera donc dynamique (il changera en permanence), intelligent  (il suggérera des connections avec des documents, des hommes et des communautés), automatique (il ira chercher les données tout seul) et ouvert (il ira chercher partout où on l’autorisera, dans toutes les bases de données externes et internes qu’il connaîtra).

Bon ce n’est pas exhaustif mais cela suffit à donner une idée j’espère.”

Merci Dominique pour cette précision, ça donne une bonne idée en effet !

Les réseaux sociaux et annuaires intelligents au secours du KM

Un article intéressant du 13 avril 2010 à lire sur Le Nouvel Économiste :

Fixer les connaissances individuelles dans l’intelligence collective de l’entreprise

http://www.lenouveleconomiste.fr/2010/04/13/memoire-vive/

C’est à la fois un historique sur tout ce qu’il ne faut pas faire et des pistes de réflexion pour construire l’avenir. Voici quelques extraits qui ont retenu mon attention :

– La communautarisation des connaissances

– On a d’abord cru à la possibilité d’archiver soigneusement dans les mémoires numériques les connaissances de chaque collaborateur. Avant de prendre conscience que le cap suivi n’était pas le bon. “On s’est rendu compte que la connaissance se trouve plus au rayon frais qu’au rayon des surgelés, résume plaisamment Carlos Diaz, président de Bluekiwi. L’important n’est pas forcément de ressortir des archives du passé ou de faire de l’analyse sur ce que l’on savait avant mais plutôt de mettre en connexion les gens entre eux, en fonction de leurs besoins immédiats, avec la possibilité d’utiliser de la connaissance mise à jour en temps réel.”

– “Favoriser les réseaux d’anciens est à l’ordre du jour, estime Dominique Turcq, pas forcément en se limitant aux retraités mais en élargissant à tous ceux qui ne sont plus dans l’entreprise, de manière à pouvoir encore aller chercher leur savoir une fois ceux-ci à l’extérieur.”

– Faire passer les connaissances individuelles dans l’intelligence collective de l’entreprise grâce à l’approche participative est une révolution qui peut faire peur. “On est en train de changer la façon même de travailler ensemble, commente Dominique Turcq, il y a aussi une prise de conscience que l’information et la connaissance sont partout, pas seulement auprès de ses collègues mais également à l’extérieur, dans toutes sortes de réseaux, y compris ceux des anciens de son école ou de son université.”

– Certains clients nous disent qu’ils ne sont pas prêts culturellement. Ce à quoi nous leur répondons que la culture n’est pas un préalable mais plutôt un objectif.

– L’exemple le plus couramment cité est celui de Cisco, aux Etats-Unis. “Le passage à l’entreprise collaborative s’est traduit par le départ de 25 % des cadres de l’entreprise, rappelle Jérôme Coignard, l’entreprise transversale remet en cause la hiérarchie des pouvoirs. Accepter que le nouveau talent puisse venir d’en bas n’est pas un changement facile”, ajoute-t-il, en mentionnant le cas d’un commis de cuisine qui a gagné la première place face à des cadres dans un jeu de simulation destiné à évaluer les qualités de management des participants. Dominique Turcq entre dans le détail : “Vu d’en haut, il y a une résistance spécifique, estime-t-il, c’est celle de la direction des systèmes d’information, d’abord pour des raisons de sécurité mais pas seulement. Les DSI avaient commencé à asseoir leur pouvoir grâce au stockage de données, on leur demande à présent de connecter les individus entre eux.”

– Au niveau des étages inférieurs, les freins viennent plutôt d’une réticence à participer. Les chiffres habituels concluent que 1 à 4 % des personnes s’expriment sur une plate-forme numérique collaborative, 9 % réagissent et 80 % observent prudemment. Peut-on s’en contenter ? “Oui”, répond Carlos Diaz reprenant l’exemple du modèle Wikipédia où “seule une toute petite fraction des utilisateurs participent mais cela intéresse quand même tout le monde.”

– Avec l’annuaire intelligent, on passe même au stade supérieur où chacun, finalement, est prié de s’évaluer lui-même en substituant à l’ancien listing classique dressé par la direction un outil rempli par les collaborateurs eux-mêmes, seuls juges des compétences qu’ils souhaitent mettre en avant.

Pour lire l’article complet :

http://www.lenouveleconomiste.fr/2010/04/13/memoire-vive/